Connaissez-vous le métier de photographe culinaire ? Il est 6 h 00, et je me réveille. Je tourne dans mon lit et je me rappelle que je n’ai pas encore trouvé le sujet de mon prochain article sur mon site. J’aime bien alterner entre sujets photos, séances, astuces, ou vous parler de mon métier. Et justement ! Depuis quelques mois, je me suis lancée dans la photographie culinaire ! Cela ne vous aura sûrement pas échappé ! Je le sais, car on est tous de grands gourmands. Et bizarrement, quand on parle de food, il y a du monde !! (moi la première !)
Photographe culinaire : se former
Comme les photos culinaires occupent en ce moment énormément de mon temps, il est temps de vous en parler plus longuement. J’ai donc suivi ma première formation culinaire en ligne pendant le premier confinement sur Empara avec Fraise & Basilic. Cela m’a apportée énormément de matière pour mes premières photos de stylisme culinaire, un peu sur la pointe des pieds. Néanmoins, j’ai senti votre engouement pour mes nouvelles créations alimentaires et cela m’a motivée.
J’ai ressenti le besoin quelques mois plus tard de peaufiner cette formation photographe en participant à un workshop. Je suivais depuis plusieurs mois le travail de Cajou & Mimosa (j’adore les noms que se donnent les sociétés de photo food !!). Et j’ai été séduite par leur univers poétique, floral et moderne pour mes futures prises de vues.
Workshop photo alimentaire
Je signe donc pour le workshop de janvier avec Cajou & Mimosa. J’ai à cœur de partager une journée avec des personnes avec qui j’ai au moins deux passions en commun : la food et la photographie.
L’année 2020 sans grand rassemblement entre photographes a laissé des traces dans mon petit cœur. Ainsi, c’est l’occasion ici de reprendre de l’énergie et de la motivation et de suivre une formation !
La journée du cours photo se découpe comme telle :
- une grosse partie théorique sur la photographie alimentaire,
- shooting de deux scènes culinaires,
- un repas,
- de nouveau prise de vue de deux scènes culinaires,
- puis une dernière partie sur la retouche photo en fin de journée.
Je me lie d’amitié avec Marie, qui fait donc de la photo, en amateur, et qui aime manger !! On s’entend bien pendant les prises de vue, et on commence à échanger également sur Instagram. On se suit, on se motive, on échange sur la photo culinaire et plein d’autres sujets autre que notre appétit !
L’après-formation d’une photographe culinaire
Je ne créé pas les semaines qui suivent le workshop et ne fais pas de belles photos alimentaires. J’ai un petit blocage quant aux scénographies food pour mes prises de vue. En effet, j’ai l’impression de me retrouver devant une feuille blanche à chaque fois que je me mets en situation de créations photographiques.
Je me mets trop de pression, vous l’avez déjà compris !
Je suis aussi limitée dans mon appartement : manque de place, manque d’accessoires pour les scènes, manque de vaisselles adaptées pour shooter… Je n’arrive pas à lever mes blocages. J’en parle avec Marie, qui réussit à me motiver alors que je pars chez mes beaux-parents dans le Gers.
Changer d’air pour faire des photos
L’appel du Gers ! C’est ma nouvelle résidence de travail en mode nomade digital pour une semaine (si vous avez suivi mon dernier article). La créativité pour faire des photos se débloque enfin !
Ici, j’ai de l’espace, de beaux matériaux qui ont du cachet (bois, marbre), de la lumière naturelle, des fleurs à aller juste piocher dans le jardin… le paradis ou presque !
En tous cas, cela lève mes blocages, et c’est tout ce qu’il me fallait pour reprendre mon appareil-photo. Je sors enfin quelques photos, pas parfaites, mais qui commencent à avoir un sens. Cela me donne confiance pour la suite de mon travail culinaire.
Photographe culinaire : je m’équipe !
Je décide de commander des accessoires pour enrichir mes photos gastronomiques. Cela fait des semaines que je me bride en me disant qu’on n’a pas de place, qu’on cherche à déménager, que je ne vais pas racheter de la vaisselle…
Mais au final, c’est lorsque je prends conscience que ne rien faire du tout est pire que d’attendre la situation idéale (une fois n’est pas coutume), que le reste se débloque.
Le changement est toujours difficile à affronter, mais clairement, notre jauge de bonheur est un bon indicateur quant à rendre notre quotidien meilleur. En gros, je m’enfermais dans une place exiguë, je ne comblais pas mes désirs photos. Je me retenais de faire plus sous prétexte que peut-être ma situation allait bientôt changer… Mais pour autant, elle n’a pas encore changé et heureusement que j’ai décidé d’aller vers mes envies, sinon je serai toujours frustrée et triste dans mon appartement à ne pas pouvoir y faire ce que je veux.
Pourquoi se freiner alors que le bonheur immédiat est d’une importance capitale, encore plus depuis cette crise sanitaire qui nous contraint déjà assez. Opérer des changements maintenant si cela permet d’être plus heureux, je garde en mémoire ! Ne pas attendre autre chose pour faire, juste passer à l’action !
L’inactivité sous prétexte qu’il « faut » attendre fait baisser notre jauge de bonheur. Note pour plus tard
Me voilà donc à commander deux fonds photos pour libérer une partie de la créativité, des petits accessoires trouvés sur le bon coin (partitions anciennes, livres anciens), des couverts chinés pour notre mariage, et quelque vaisselle prise chez Sostrene Grene. C’est une marque danoise que j’affectionne beaucoup en attendant d’avoir plus de budgets pour investir dans de la belle céramique… qui sait, lorsque j’aurais décroché mon premier contrat food ;)
Et après ?
Bien entendu, si je me forme à un nouveau pan photographique, c'est pour enrichir ma pratique photo bien sûr. Mais également pour travailler avec de nouveaux clients, dans un univers que j'affectionne tout particulièrement : la restauration.
J’enchaîne les scènes culinaires depuis pour :
- m’entraîner sur différentes mises en scène,
- travailler mon œil, ma créativité,
- raconter une histoire gourmande, et si possible poétique.
J’alterne sucré et salé à photographier. C’est important car le sucré est bien plus « facile » côté visuels. En effet, c’est plus évident de rendre un plat appétissant s’il est sucré. Le salé demande plus de réflexion, plus de mise en scène pour faire saliver le spectateur. Je deviens peu à peu styliste culinaire lors de shooting photo.
Alors je commence par des recettes simples, que j’aime et qui me font plaisir de sublimer. L’idée de se rapprocher des produits de saison prend tout son sens. Ils sont plus beaux, plus digestes, et surtout cela permet de faire travailler les producteurs français. En cette situation de crise, ce n’est pas du luxe !
Il en est de même pour les fleurs : ces dernières semaines, je me suis fait plaisir entre le lilas, la glycine et les premières roses. J’attends avec impatience les pivoines pour prendre des photos <3
J’espère que cet article sur mon blog vous aura donné un premier aperçu de mes photographies et apprentissages culinaires. Je vous en ferai sans doute un autre d’ici quelque temps pour vous tenir au courant de mon évolution ;) Et si vous avez besoin d’un photographe culinaire, n’hésitez pas à me contacter !
Miam, ça donne faim tout ça ! A quand une photo d'un bol de guacamole ? 😄 Très réussi cet article en tout cas