ost/Reportage photo dans un jardin en permaculture du Gers
Je vous vois venir ! Vous vous dites, qu’est-ce que fait un article sur la permaculture sur un blog photo ??? J’ai à cœur de vous transmettre via la photo tous les sujets qui sont importants à mes yeux. Le confinement a révélé chez moi un attrait assez fort pour la planète et la nature. Plus que jamais, je souhaite que cela soit associé à mon activité photographique.
J’écris beaucoup d’articles, j’adore écrire !! Sur des séances de portraits féminins, des séances familles, des articles autour du développement personnel, des reportages de mariages, des histoires d’amour, des portraits de musiciens bien évidemment, et depuis quelques mois, sur la nature qui nous entoure !
Tous ces articles, y compris celui-ci, ont un point commun : chacun fait partie d’un de mes centres d’intérêt, qu’il m’est important de vous partager.
Alors si par la photo, je peux vous amener à des sujets qui vous sont complètement inconnus, ou méconnus,
si par la photo, je peux vous initier à des métiers que vous ne connaissiez par comme avec celui d’Emilie qui plante des arbres,
si par la photo je peux vous faire rencontrer des personnes enrichissantes et animées de leur passion,
si par le photo-reportage, je peux vous donner le goût de la découverte et de l’inspiration, alors je trouve que c’est gagné et que cela mérite sa place sur ce Blog !
Je souhaite que la photo puisse vous permettre de vous enrichir de connaissances, et vous inspire chaque mois un peu plus. Je ne suis pas photo-reporter ou journaliste photographe (un jour, qui sait…) mais j’aime écrire, j’aime raconter vos histoires, et cela tombe bien, car c’en est une, de belle histoire ! Une histoire d’humains, une histoire d’amour avec la Terre et une jolie transmission de savoirs.
Reportage photo dans le Gers, une histoire d'amour de la Terre
J’ai la chance de pouvoir observer depuis 4 ans la façon de cultiver de mes beaux-parents. Et bien sûr de goûter allègrement à tous les fruits et légumes qui sortent de cette terre ! J’ai pensé que tous les conseils avisés sur leur manière de cultiver la terre pouvaient être bénéfiques et surtout transmissibles.
J’ai d’abord proposé à ma belle-maman Marie Pierre d’ouvrir un Blog, puis de faire des ateliers sur place, par la suite d’écrire un livre… Et quand elle en a eu marre de mes "idées farfelues", elle a fini par accepter que je fasse quelques photos du domaine afin d’illustrer un bel article sur leur agriculture !!
Je suis donc très heureuse de lui permettre de vous transmettre toutes ces bonnes choses, qui, je l’espère, vous permettront d’avoir une approche peut-être différente de ce que vous connaissez déjà, ou qui complètera ce que vous étiez en train de mettre en place.
Je laisse la parole à Marie Pierre, voici une introduction à la permaculture… Bonne lecture, prenez le temps un dimanche, un jour de vacances, un moment calme car il y a beaucoup d’informations très riches et très intéressantes. Une mine d’or est entre vos mains…
Vous pratiquez la permaculture depuis 10 bonnes années, qu’est-ce c’est pour vous et qu’est ce qui vous a poussé à vous pencher sur cette pratique ?
Un verger en zone de production IGP
" J'ai repris voilà 11 ans un verger de 5ha de pruniers d'Ente (soit 1200 arbres) vouées à la transformation en Pruneaux d'Agen enserrant la maison, bien qu'étant au nord du Gers nous sommes dans la zone de production IGP.
Les arbres étaient mourants et pour me faire une idée des différentes pratiques culturales pour les sauver, j'ai souhaité aller visiter ceux de certains collègues pruniculteurs. Celui de l'un d'entre eux m'a interpellé, sa terre était à la base juste bonne pour la poterie, jaune, on ne peut plus argileuse, depuis nombre d'années, chaque hiver il répandait une couche de paille sur le rang d'arbres d'environ 40 cm d'épaisseur.
Une prise de conscience sur le terrain
Quelle ne fut pas ma surprise en soulevant le dessus de constater que la décomposition de cette paille constituait, grâce aux Petits Lutins du sol que sont les vers, les rongeurs, insectes et autres auxiliaires, une couche de terreau, de terre riche nutritive et vivante. Ce fut une révélation !
Les arbres semblaient ne pas trop souffrir non plus des périodes de canicule estivale que nous subissons. J'ai réalisé que nous avons la capacité d'intervenir positivement sur la qualité de la terre.
Lorsque nous avons livré notre première récolte de prunes, une différence notoire me sautait aux yeux, celle de fruits d'autres collègues arrosant trop leurs vergers dont les fruits s'abîmaient très rapidement, constitués de peu de "matière sèche", pauvres en sucre et qui réduisaient comme peau de chagrin au sortir des fours, l'arrosage mal maîtrisé et exagéré grossissant artificiellement les fruits. Nous avons donc ensuite adapté ces pratiques vertueuses au jardin.
Quelle est la différence entre le bio et la permaculture ?
L’approche Bio
On peut mener un jardin ou une culture en bio sans pour autant pratiquer la permaculture. L'agriculture biologique consiste avec divers intrants et produits (les moins toxiques possibles) à gérer les divers problèmes se posant sur les cultures, maladies, apports d'engrais.
Je suis très réservée concernant le terme bio, un peu galvaudé, je dis cela car par exemple, le sulfate de cuivre, produit de prédilection des producteurs bio, (appelé communément "bouillie bordelaise") est une hérésie, il s'agit de métaux lourds qui à terme stérilisent la terre, si bien qu’après arrachage d'une vigne, il faut à peu près 50 ans pour que le sol se lave de tout résidu de ces métaux lourds introduits par des traitements au sulfate de cuivre répétés, rendant derrière des pousses et des rendements très faibles.
Il y a un "bio" commercial et un "bio" éthique. Ce dernier poussant à une réflexion et introduisant par exemple la permaculture.
L’approche Permaculture La permaculture est plutôt axée sur une réflexion, un travail, menés sur le sol et les associations de végétaux mutualisant leurs besoins et vertus, attirant des auxiliaires afin d'intervenir le moins possible de façon invasive et de limiter l'appauvrissement, l'érosion, le dessèchement, la prolifération de plantes "inopportunes" (je les qualifie d'inopportunes car il n'y a pas de mauvaises plantes) et de visiteurs indésirables.
Elle permet au contraire de favoriser la venue de "petits ouvriers" qui vont en "digérant" les matières organiques, vous permettre de pérenniser la richesse du sol, d'entretenir voire enrichir la couche arable et la régénérer. Comme disait Lavoisier," rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme".
Quand on veut se mettre à la permaculture, on commence par quoi ?
Analyser le sol et l’exposition
Lorsque l'on commence la permaculture, on commence par identifier l'endroit où l'on veut installer son jardin ou analyser quelles en sont les problématiques s'il est déjà installé:
. le type de sol (sol plutôt acide, neutre, basique ou alcalin)
. quelle est son exposition (est-il très exposé au soleil, ai-je de l'ombre une partie de la journée)
. quel confort je voudrais y apporter pour lever un maximum de contraintes ou désagréments (possibilité de créer des bandes et laisser le reste enherbé, la terre peut parfois être très"amoureuse" ( comprenez qui colle aux chaussures)
Faites-vous confiance
Pour débuter faites-vous confiance, faites appel à votre bon sens, à vos désirs aussi bien esthétiques que gastronomiques, réfléchissez aux légumes, aux fruits, aux fleurs qui vous feraient plaisir afin d'attirer les insectes butineurs favorisez les fleurs mellifères : trèfles, sauge, pissenlit, bruyère…
Le jardin doit vous ressembler pour vous donner envie de vous en occuper, ne vous laissez pas influencer par des personnes bien pensantes dont les pratiques sont reproduites de façon immuables depuis des dizaines d'années, sans qu'ils n'aient jamais menés aucune réflexion sur leurs pratiques "mon père a toujours fait comme cela"… De surcroît le réchauffement climatique est passé par là... "
L’introduction à la permaculture s’achève ici, je vous retrouve la semaine prochaine pour vous livrer la suite des précieuses informations de Marie Pierre !
Au menu du prochain article :
. Comment analyser le sol que l’on a sur un terrain ?
. Comment et quand préparer le terrain pour bien cultiver ?
. Qu’est ce qu’on plante, comment et où ?
N'hésitez pas à me contacter si vous avez des questions sur cet article, je me ferai un plaisir d'y répondre ! Et si vous avez un projet photo nature, parlons-en !
Vous trouverez plus de renseignements dans ces liens :
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